Les aides pour les patients
Le "guichet unique" en matière d'aides pour les personnes en situation de handicap est la MDPH - Maison Départementale des Personnes Handicapées.Pour constituer un dossier MDPH, il convient de s'adresser à la MDPH de son département de domicile : pour la trouver suivre ce lien
Tout patient atteint de schizophrénie a droit à différentes aides, en particulier à une Reconnaissance de la Qualité de Travailleur Handicapé (RQTH) ainsi qu’à une Allocation Adulte Handicapé (AAH).
Pour vous aider à constituer un dossier MDPH, vous pouvez consulter le guide élaboré par l'UNAFAM : Conseils pratiques pour monter un dossier MDPH
♦ La Reconnaissance de la Qualité de Travailleur Handicapé (RQTH)
La RQTH permet de bénéficier d’avantages aussi bien pour trouver un emploi que pour le conserver. L'usager doit être âgé plus de de 16 ans pour bénéficier de ces droits.
Elle a pour objectifs :
- de faire bénéficier de dispositifs dédiés à l’insertion professionnelle (stages de réadaptation, de rééducation, contrat d’apprentissage...)
- de permettre d’accéder plus facilement à la Fonction publique, soit par concours aménagé, soit par recrutement contractuel spécifique
- de faire bénéficier d’aménagement de vos horaires et poste de travail
- de faire bénéficier de soutiens spécialisés pour la recherche d’emploi au sein.
L'usager doit faire une demande de procédure de RQTH en même temps que l’instruction d’une demande d’allocation adulte handicapé (AAH). Il est inutile d’en faire la demande séparément. Dans tous les cas, une procédure de reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé est systématiquement engagée à l’occasion de l’instruction d’une demande d’attribution ou de renouvellement de l’AAH. La demande se fait auprès de la MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapés) du département.
La qualité de travailleur handicapé est reconnue par la commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH). La décision est rendue dans un délai variant d’un département à un autre, entre trois et six mois en moyenne. La CDAPH peut demander à l'usager d’effectuer une visite médicale.
Lorsque la qualité de travailleur handicapé est reconnue, elle s’accompagne d’une orientation vers :
- un établissement ou service d’aide par le travail (Ésat)
- le marché du travail
- un centre de rééducation professionnelle.
L'usager a la possibilité, lorsqu'il remplit son dossier, de rédiger un long texte pour partager ses projets professionnels et être ainsi orienté correctement. Attention donc à ce qu'il rédige !
♦ L’Allocation Adulte Handicapé (AAH)
C'est une aide financière permettant d’assurer un revenu minimum. Elle est attribuée sous condition de quatre critères : incapacité, âge, nationalité et ressources.
Il faut avoir plus de 20 ans (ou plus de 16 ans pour un jeune qui n’est plus considéré à la charge des parents pour le bénéfice des prestations familiales).
Il faut demander un dossier à la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH) pour obtenir une allocation adulte handicapé.
Il est également possible de demander un dossier à la caisse de retraite du patient et à sa mutuelle, pour des aides financières éventuelles.
♦ L’Allocation d’Éducation de l’enfant handicapé (AEEH)
Cette prestation familiale a pour but d’aider les parents qui ont la charge effective d’un enfant en situation de handicap de moins de 20 ans. Elle est sans critères de ressources et peut être complétée par six compléments attribués en fonction de la nature et de la gravité du handicap.
Lien : http://handicap.gouv.fr/les-aides-et-les-prestations/prestations/article/allocation-d-education-de-l-enfant-handicape-aeeh
♦ La prestation de compensation du handicap (PCH) a été instaurée en 2006. Cette aide personnalisée est destinée à financer les besoins liés à la perte d’autonomie de la personne handicapée. Elle couvre les aides humaine et matérielles.
Cette aide est décidée par la Commission des Droits et de l’Autonomie des Personnes Handicapées (CDAPH) sur proposition de Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH).
Un décret du 2 mai 2017 a redéfini les critères d’évaluation afin de faciliter l’accès à la PCH aux personnes atteintes d’un handicap psychique, cognitif ou mental.
Lien : https://www.legifrance.gouv.fr/eli/decret/2017/5/2/AFSA1709903D/jo/texte
Son attribution est personnalisée et fait l’objet d’une évaluation plurisdisciplinaire de la MDPH pour adapter la réponse aux besoins individuels de la personne handicapée à partir de son projet de vie.
Les MDPH insistent sur le fait que décrire son projet de vie est déterminant pour une décision adaptée.
La PCH est cumulable avec l’Allocation Adulte Handicapé.
Lien PCH : https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F14202
Les aides financières pour les aidants
Jusqu'à présent, il n'existait pas d'aide directe pour les aidants.
Le statut d'aidant permet toutefois de bénéficier, si vous êtes salarié, d'un aménagement du temps de travail (temps partiel ou congés sans solde par exemple). Et si la personne aidée bénéficie d'une PCH (cf ci-dessus) pour embaucher une personne destinée à l'aider dans sa vie quotidienne, l'aidant qui s'occupe de cette personne peut être rémunéré par cette voie. La PCH est cependant rarement accordée en cas de schizophrénie.
C'est pourquoi le principe d'un congé pour les proches aidants voté en octobre 2019, et mis en oeuvre en octobre 2020 est une avancée : Les aidants qui soutiennent un proche âgé, malade ou handicapé, peuvent bénéficier d’un congé de trois mois indemnisé. Sont concernés : les salariés du secteur privé et public, les indépendants ainsi que les demandeurs d’emplois.
La durée maximale de ce congé est de trois mois mais il peut être renouvelé jusqu’à un an sur l’ensemble de la carrière d’un salarié.
Le montant de l’indemnisation est fixé à 43,83 € par jour pour une personne en couple et à 52,08 € par jour pour un aidant qui vit seul. Elle sera versée par les caisses d’allocations familiales (CAF) et les caisses de la mutualité sociale agricole.
Même si ces montants sont faibles et peuvent dissuader beaucoup d’aidants d’interrompre leur contrat de travail, c'est un premier pas dans la reconnaisance d'un statut d'aidant.