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Carr rencontre psychiatres

fleur blanche

Isabelle

Mon compagnon m'a conseillé d'alloir voir un psychiatre ...

« Au début de la période où j’ai entendu des voix, mon compagnon m’a conseillé d’aller voir un psychiatre. C’est ce que j’ai fait et le premier psychiatre que j’ai vu m’a expliqué que j’avais fait une surcharge de dopamine dans le cerveau. Au bout de quelques mois de discussions, il a proposé de me donner un traitement, ce que j’ai accepté même si j’avais un peu peur. J’ai pris ce traitement et les voix ont disparu. »

fleur jauneAlessia

Les psychiatres ne supportent pas que le patient s'interroge sur le bien-fondé d'un médicament...

« J'estime que ma prise en charge a été catastrophique et j'en veux aux trois structures où je suis allée : le psychiatre X, Sainte Anne et le centre expert fondaMental. Je considère qu'ils ont chacun une part de responsabilité pour avoir gâché plus trois ans de ma vie : de mars 2014 à juin 2017, Sainte Anne pour le diagnostic aberrant, l’introduction de neuroleptique, le manque d’écoute et la déformation de mes propos et enfin de m’avoir caché leur diagnostic ! Le psychiatre X, pour s'être aligné sur Sainte-Anne après mon hospitalisation (avant, il ne me prescrivait que des antidépresseurs), sans se poser la moindre question et avoir introduit le Léponex, pris pendant quasiment deux ans ! Lui aussi ne m’a jamais parlé du diagnostic de schizophrénie ! Et enfin le centre expert fondamental pour avoir changé d'avis, avoir émis un avis NON indépendant et s'être aligné sur sainte Anne et le psychiatre X, en validant de surcroît la prise du Léponex !

J’estime qu’il s’agit de trois structures incompétentes qui, de surcroît, se soutiennent et me font détester les psychiatres dont le corporatisme est vraiment dangereux ! Les psychiatres en général, et en particulier à Sainte Anne, ne supportent pas que le malade s’interroge sur le bien-fondé de la prise d’un médicament. Ils n’acceptent que les patients complètement soumis ! »

Delphin

J'aurais dû changer de psychiatre beaucoup plus tôt ...

fleur orange

Corinne

Le psychiatre nous a laissé entendre que le problème, c'était nous ...

« Le premier contact que ma fille Sophie a eu avec le monde de la psychologie, au sens général, s’est passé quand les relations avec ses grandes sœurs sont devenues compliquées. C’est Sophie elle-même qui m’a dit : « tu te rends compte, j’ai besoin d’aller voir un psychologue ».
Du coup, j’ai demandé à son médecin traitant qui l’a orientée vers un CMPP (centre médico psycho-pédagogique) où elle a été reçue par un psychologue ou un psychanalyste. Cela a été une expérience nulle car l’homme en question refusait que je conduise Sophie là-bas sous prétexte que c’était une démarche de sa part. Du coup, ça lui prenait une heure en bus, en plus, c’était quelqu’un qui ne parlait pas. Sophie, à l’époque, était très introvertie, elle n’avait rien à dire et lui non plus. Elle y est allée trois fois et n’a plus voulu y retourner sans que la personne ne m’ait dit qu’il y avait le moindre problème.
J’ai pris un rendez-vous avec un psychiatre dans un centre soit-disant spécialisé dans les problèmes psychiques de jeunes alors que Sophie était dans un retrait social très marqué, dans des délires. Il a reçu Sophie pendant une heure puis nous a reçus et nous a laissé entendre que le problème, c’était nous, alors qu’elle était une adolescente parfaitement normale. Après Sophie n’a plus voulu voir personne parce que ça n’allait pas mieux pour elle.
Puis, les choses se sont un peu aggravées et la personne à avoir prononcé le mot de « schizophrénie » a été le médecin traitant. Sophie est venue le voir souvent pour des petits maux qui la gênaient. Et comme il lui disait qu’elle n’avait rien, Sophie était en colère contre lui et elle est allée directement aux urgences. C’est comme cela qu’un jour, elle est allée aux urgences et ils l’ont gardée. Sophie avait 18 ans. »

crocus

 Olivier

J'ai côtoyé une quinzaine de psychiatres en 16 ans de maladie, c'est délicat de trouver le bon...

« Pendant très longtemps, je suis resté dans le déni en passant par tous les états. J'ai entendu des voix, eu des hallucinations visuelles et kinesthésiques. Puis j'ai dû changer de psychiatre car la mienne est tombé malade. J'ai eu la chance de retrouver une nouvelle psychiatre qui m'a beaucoup aidé, elle aussi, et pris du temps pour comprendre ce qu'il m'arrivait. Le diagnostic était posé, il ne restait plus qu'à trouver le bon traitement. Ce qui pris au total onze ans. En onze ans, j'ai dû essayer plus de 30 médicaments différents, que ce soient les antidépresseurs, les anxiolytiques, les neuroleptiques et autres.

Et puis, j'ai eu la chance de pouvoir continuer à avoir des consultations à l’hôpital Sainte-Anne avec un docteur, une pointure dans son métier. Grâce à ce dernier, je suis allé en maison de repos en région parisienne, et c'est là, après avoir épuiser le stock de neuroleptiques possibles, qu'on a introduit le Léponex qui m'a stabilisé par la suite. Tout ceci s’est fait en coordination avec un psychiatre de ma ville. Sans ces deux confrères, je ne sais pas où j'en serais aujourd'hui. Il aura fallu plus d'une dizaine d'années avant de trouver le bon traitement et d'accepter entièrement la maladie.
Certains psychiatres m'ont beaucoup aidé, d'autres moins. C'est une histoire de personnalité. Parfois cela passe, d'autre fois non. Mais, il va sans dire que c'est délicat de trouver le bon. J'en ai côtoyé plus d'une dizaine voire une quinzaine en seize ans de maladie. Je suis suivi aujourd'hui par un psychiatre en clinique privée ce qui me permet, si je ne vais pas bien, de rentrer directement en hospitalisation libre. Pour moi, cela s'apparente à de la prévention. Depuis le début de mon histoire, voici seize ans, j'ai toujours suivi l'avis de mes différents psychiatres. »

SouciCharlotte

Ma psychiatre n'a pas réalisé plus que ça que j'étais en rechute...

J’ai d’abord été hospitalisée là où je faisais mes études, à Tahiti, pendant une dizaine de jours avant d’être transférée à Bayeux. Les médecins de Tahiti disaient que j’allais sortir rapidement. J’ai finalement été hospitalisée deux mois à Bayeux. J’ai vraiment eu le sentiment d’aller mieux et d’avoir été aidée en sortant de l’hôpital après le diagnostic, qui a été posé en décembre 2018. En effet, quand j’étais à l’hôpital, je pense que j’étais encore trop mal pour comprendre que je devais y rester.
Le pire sentiment d’enfermement a été à l'hôpital du Rouvray, à Rouen, car il n’y avait rien pour se divertir ou réfléchir sur place. J’avais le sentiment de perdre mon temps et que je ne m’en sortirais pas si je ne pouvais pas avec des stimulations intellectuelles. J’ai alors commencé à lire et à dessiner pour me sentir mieux.

C’est en septembre dernier quand j'ai vu que les symptômes revenaient et que j’ai contacté ma psychiatre de Caen, que j’aurais aimé plus de prise en charge car elle n’a pas réalisé plus que ça que j’étais en rechute (alors que je lui disais).

rose tigeCaroline

Au début, j'ai eu beaucoup de mal à les croire quand ils disaient que j'étais malade...

« J'ai rencontré plusieurs psychiatres depuis le début de mon suivi en 2013. Je les ai tous rencontrés pour la première fois durant une hospitalisation. Au début j'ai eu beaucoup de mal à leur faire confiance et à les croire quand ils affirmaient que j'étais malade.  J'avais cette impression qu'ils me mentaient et qu'ils me prescrivaient de faux médicaments pour me faire croire que j'étais malade alors que ce n'était pas le cas. C'est étrange car cette idée m'a suivie longtemps. Encore parfois elle me traverse l'esprit. Alors au début je n'écoutais pas beaucoup les psychiatres ni les autres membres du personnel soignant à l'hôpital.

Lors de ma deuxième hospitalisation j'y suis allée de mon propre chef car je voyais bien que quelque chose clochait chez moi. Pourtant cette idée de faux médicaments revenait encore. Cela devait être l'expression de ma paranoïa grandissante. J'avais du mal à croire les psychiatres mais je ne rencontrais pas de difficulté à exprimer mon mal-être. Cela peut sembler paradoxal. Puis j'ai changé encore deux fois de psychiatres avant de tomber sur celui qui me sauva.
Ce psychiatre miracle comme j'aime l'appeler m'a donné foi en la psychiatrie. Il a su soulagé mes peines et mon mal-être. Il a posé des mots sur la douleur qui me rongeait. Il m'a expliqué ce qu'est la schizophrénie. Je l'ai vu très souvent pendant plusieurs mois, à raison d'une fois par semaine puis à la fin une fois toutes les deux semaines. Contrairement par le passé, je me rendais à chaque rendez-vous avec enthousiasme. Et même lorsque je n'allais pas bien du tout je me sentais soulagée à l'idée de le rencontrer à nouveau, je savais qu'il ferait tout pour m'aider et c'est ce qu'il fit. C'est grâce à lui si j'ai trouvé aujourd'hui la stabilité.
Après mon déménagement j'ai encore dû changer de psychiatre. Malgré tout je suis restée en contact avec mon psychiatre miracle. On s'échange de temps en temps quelques emails. Le psychiatre qui me suit actuellement est correct. Il n'y a pas le même feeling qu'avec le précédent mais je dois avouer qu'il m'aide quand même beaucoup. Il sait m'écouter et m'aider dans les périodes difficiles. Je lui fais confiance. Contrairement à certaines personnes je ne saurais me plaindre de mon médecin. J'en suis satisfaite. »

Delphin

On leur apprend qu'il y a deux sortes de gens, les normaux et les malades  ...

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